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Des capteurs d’images bioinspirés et écoresponsables au service de l’intelligence artificielle

Le 21 septembre 2020, l’IEMN et l’IRCICA, représentés par la SATT Nord, ont concrétisé leur projet de collaboration avec la société YUMAIN en vue de développer des capteurs d’images bioinspirés de nouvelle génération à la consommation mille fois inférieures à celle de la génération actuelle.

L’Institut d’électronique, de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN)[1] et l’Institut de recherche sur les composants logiciels et matériels pour l’information et la communication avancée (IRCICA)[2] valorisent leurs travaux de recherche sur l’Intelligence Artificielle (IA) embarquée dans le cadre d’une collaboration étroite avec la société YUMAIN[3], spécialisée depuis 2011 dans les systèmes embarqués de vision artificielle par IA. Cette collaboration s’inscrit dans un cadre de co-maturation d’une technologie neuromorphique à ultra faible consommation énergétique développée au sein des deux laboratoires et faisant déjà l’objet d’un portefeuille de brevets[4] maturés et valorisés par la SATT-Nord et licencié à la société YUMAIN. Les chercheurs impliqués de IEMN/IRCICA, Christophe Loyez (Directeur de recherche au CNRS) et François Danneville (Professeur des Universités à la faculté des sciences et technologies de l’Université de Lille), ont posé les premiers jalons de preuve de concept de cette technologie à l’échelle de capteurs d’images obtenu grâce au financement des projets de maturation par la SATT Nord.

Ces capteurs d’images bioinspirés, utilisant la technologie des brevets seront intégrés dans l’électronique embarquée développée par la société YUMAIN. Cette collaboration mettant en relation les chercheurs de IEMN/IRCICA et de YUMAIN, avec le support de la SATT Nord, va permettre une évolution de la technologie en intégrant les connaissances et les compétences conjointes. Elle vise également, l’obtention d’un prototype ayant au moins un TRL6 de maturité industrielle permettant la démonstration de ce dernier dans un environnement significatif et promettant ainsi une mise sur le marché à court terme.

Ces capteurs de nouvelle génération intégreront une IA embarquée présentant des consommations mille fois inférieures à celles de la génération actuelle. Se présentant comme une technologie clé de rupture pour répondre aux enjeux énergétiques du développement durable, les applications prioritairement adressées sont la domotique, la robotique mobile et les transports. Elles pourront aussi trouver toute leur place dans le domaine de l’Internet des Objets (IoT) pour monitorer l’activité humaine dans le cadre de ville intelligente ou celle de la faune pour préserver la biodiversité. De plus, grâce à l'attention portée par cette technologie envers la réduction de la consommation énergétique, celle-ci apporte une réponse écoresponsable à un besoin mondial d'expansion de l'IoT et de l'industrie 4.0.

[1] Institut d’Electronique, de microélectronique et de nanotechnologie (CNRS/Université de Lille/Université Polytechnique Hauts-de-France/Centrale Lille Institut)

[2] Institut de recherche sur les composants logiciels et matériels pour l’information et la communication avancée (CNRS/Université de Lille)

[3]YumAIn, créée en 2011, basée à Dijon.

[4] « Synapse artificielle commutée » (WO2019219618), en copropriété CNRS et Université de Lille/Yncrea Hauts de France/Ecole Centrale de Lille/Université Polytechnique Hauts de France, publié le 21/11/2019 - « Capteur optique » (WO201981562), en copropriété CNRS/Université Lille/Yncrea Hauts de France/Ecole Centrale de Lille/Université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis, publié le 02/05/2019 - « Neurone artificiel » (WO2017178352), en copropriété CNRS/Université de Lille 1, publié le 19/10/2017.